


Une de vos passions est la lecture. Est-ce vrai que vous ne consultez jamais de livres de cuisine?
Oui c’est vrai, je n’ai jamais lu de livre de cuisine au complet. Mon père m’avait mis dans la tête de lire les recettes d’Ali Bab (Gastronomie Pratique). Je les ai donc consultées, mais elles sont extrêmement complexes. Car c’est une cuisine que l’on ne fait plus. Il fallait cuire 4 lièvres pour faire une sauce… En revanche, il m’arrive d’acheter des livres de cuisine, uniquement pour les images. Mais j’ai donné toute ma bibliothèque de livres de cuisine, je l’ai distribuée. Je consulte encore un peu des magazines culinaires aussi, mais toujours pour les photos. Ça me donne des idées. Ça ne me donne pas l’idée de la recette, mais l’idée d’un produit, d’une présentation. C’est donc plus visuel que la vraie lecture d’une recette. J’ai essayé des recettes de pâtisserie, parce que ce n’est pas mon fort. Mais je n’ai rien compris! (rires)
Certains des tableaux présents dans la salle de Casa Olympe, ont été peints par votre maman. Vous peignez également. Y a-t’il pour vous un parallèle entre la création d’un tableau et la cuisine?
Oui! Ma maman était peintre. Depuis toute petite, j’ai baigné dans les odeurs d’huile de lin et autre peinture… Je n’ai pas appris le mélange des couleurs. Je n’ai pas de mémoire, je suis incapable de me souvenir du nom d’une couleur que j’ai mélangée. Je ne le retrouve qu’en le voyant et c’est en mélangeant que je trouve les couleurs qui m’intéressent. C’est assez facile, j’arrive à recréer une couleur, si je sais ce que je veux. Et c’est un peu comme travailler des épices. Ça ressemble à ça. On mélange les odeurs pour obtenir un produit avec lequel on va travailler. J’aime beaucoup les couleurs comme j’aime les épices, mais je mets moins d’épices qu’auparavant. Je voudrais arriver à faire une cuisine sans épice et sans herbe. Ce n’est pas évident, mais petit à petit j’y arrive.


A mon prochain passage a Paris ,je vais direct chez Olympe,merci pour ce sympathique reportage